Cinéma l’Ecran de Saint-Denis, 14 passage de l’Aqueduc, 93100 Saint-Denis
Depuis deux ans, l’association L’Abominable travaille à l’ouverture d’un nouveau lieu sur le site des anciens laboratoires Eclair d’Epinay-Sur-Seine : le Navire Argo.
Associant un laboratoire cinématographique partagé et une salle de projection publique équipée pour montrer les films sur leurs supports originaux, le Navire Argo sera un lieu de création, de projection et de transmission des savoir faire du cinéma argentique. Cette séance est l’occasion de marquer le lancement des travaux de réhabilitation du futur lieu. Pour célébrer ce nouveau départ, L’Abominable projette un programme de films de cinéastes de l’association, en 16mm et cousus mains !
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Programmation
REMEMBER TO REMEMBER
Sylvain Chaussée
16 mm, couleur, son optique, 8 minutes, 2018
Tourné sur une période d’un mois en Février 2013, Remember to Remember est le journal de bord d’un technicien de laboratoire de cinéma, luttant pour garder le rythme d’un lieu unique et farouche. Bien que certains éléments aient corrompu la réalisation du film, il en reste aujourd’hui un testament atypique de la passion du cinéma analogique.
BOSCO
Stefano Canapa, Lucie Leszez
16 mm, noir & blanc, silencieux, 8 minutes, 2023
Trois cinéastes rapportent des images de la forêt. Elles sont ensuite retravaillées et déstructurées avec les moyens du laboratoire photochimique : tirage à plat, tireuse contact et optique. Des rayons X percent un beau noir et blanc tranché.
MAN OF ARAL
Helena Gouveia Monteiro, Nicolas Clair (musique)
16 mm , couleur et noir & blanc, son optique, 7 minutes, 2023
Man of Aral est un film expérimental créé à partir de vues satellite de la Mer d’Aral en Asie centrale, montrant son dessèchement graduel et la transformation radicale du paysage environnant en conséquence de l’activité humaine.
Tel la mise en scène d’un récit autour d’une mer sans eau, Man of Aral présente l’érosion du paysage et du matériau filmique lui même comme des temporalités humaines et géologiques rivales, à travers des vues distantes d’un territoire aux changements rapides mais à peine visibles, un événement clé d’une échelle sans précédent.
AGUA DE VINAGE
Frédérique Menant
16 mm, couleur, son optique, 39 minutes, 2022
Une femme chemine dans des paysages insulaires où se dessinent les territoires intimes d’un deuil. Que fait-on des morts qui continuent à vivre en nous ? Comment vivre à la fois avec et sans eux ? Par une approche sensible, presque tactile, un monde se recompose où les absents trouvent une place au côté des vivants, où la sensualité l’emporte sur l’effondrement.