Le navire Argo – mercredi 7 décembre

MERCREDI 7 DÉCEMBRE à 18 et 21 heures

à 18 heures

 Grass : A Nation’s Battle for Life

de Merian C. Cooper, Ernest B. Schoedsack et Marguerite Harrison
Iran, 16mm, n&b, silencieux, 65’, 1925

photo_grassAu début des années 1920, les trois réalisateurs suivent la transhumance mouvementée et spectaculaire des bergers nomades bakhtyâri à travers les monts Zagros. Tiré de ce périple, le film Grass met en scène le peuple bakhtyâri et sa lutte contre un environnement hostile. Entre film d’aventures et documentaire anthropologique, Grass témoigne aussi de la réflexion qui anima le cinéma hollywoodien des années 1920, une recherche cinématographique perceptible que l’on retrouve notamment dans la réalisation de King Kong par Cooper et Schoedsack quelques années plus tard.

*

à 21 heures

Une séance consacrée aux films jamais montrés du cinéaste David Dudouit. David était un ami et camarade de beaucoup d’entre nous au l’abo. Il a passé de longs temps de sa vie à voyager, à retourner dans les lieux qu’il aimait et filmer faisait partie intégrante de ses voyages. David est décédé en avril 2015 en nous laissant, entre tous les souvenirs, ses images.
À l’occasion de ce programme, nous avions souhaité accompagner le travail de David avec un film du cinéaste Philippe Cote, avec qui David entretenait un dialogue sur le cinéma et partageait l’attachement à un endroit du monde, les îles du Finistère. À notre immense tristesse, Philippe s’est éteint à son tour, ce jeudi 24 novembre, alors que certain(e)s d’entre nous étaient de ses ami(e)s les plus proches. Cette séance tissée d’échos sera l’occasion de se rassembler autour de leurs précieuses images, à leur mémoire.

L’Angle du monde

de Philippe Cote
France, Super 8mm, n&b et couleur, silencieux , 32’, 2006

2_angle« Ensemble d’impressions ressenties lors de différents séjours sur les îles d’Ouessant, de Sein et de Molène. L’angle du monde participe de mon désir de diriger la caméra vers des paysages, des espaces, des gens, de se laisser surprendre et étonner par ce qui se présente… Ici les métamorphoses de la lumière, de l’eau, de la terre, du ciel et de l’humain. Le film s’inscrit aussi dans un hommage à ce courant poétique du cinéma des îles et à leurs auteurs, Powell, Flaherty, Epstein.» (Philippe Cote)

Images inédites

de David Dudouit
France, 16mm, n&b, silencieux, 2016

 Avant de nous quitter, David avait commencé un travail d’assemblage et de tirage de certains plans, en vue de les partager avec un public. En son absence, nous nous sommes mis à regarder ensemble ces images et avons découvert l’ampleur exceptionnelle de son travail.
Nous avons alors essayé de l’articuler, afin de pouvoir le montrer. C’est une tentative qui commence, entre rushes et films aboutis, un voyage sensible dans le monde de David. Cela ne peut s’apparenter à un montage, plutôt à un choix de séquences existantes, mises bout-à-bout, et la poursuite de ce qu’il avait commencé.
De cette pratique singulière s’exprime un rapport sensible presque magique à l’acte cinématographique : des dizaines de mètres de pellicule exposée image par image à la main, une recomposition patiente de l’espace et du temps de ses voyages.