L’Abominable participe au colloque La Méthode du montage I Collège International de Philosophie proposé par Bernard Aspe et Patrizia Atzei

Les 7 et 8 Février, de 10h à 23h, au théâtre de L’Échangeur à Bagnolet

Vous trouverez le programme détaillé du colloque ici.

Théâtre de l’échangeur, 59 avenue du Général de Gaulle 93170 Bagnolet M° GALLIENI.

Entrée libre et gratuite.

Plutôt que d’illustrer par des films emblématiques où le montage comme méthode opère (Farocki, Godard, Marker, Straub…), nous allons tenter ici à travers quelques exemples d’une cinématographie des marges, de proposer à l’intérieur même du colloque et sous forme d’incise, brèche ou effraction, des films qui par blocs de temps, lumière, musique ou silence ouvriront un espace de résonance aux interventions. Pour finir par un long métrage fabriqué à l’Abominable, film en neuf chapitres présentés dans un ordre aléatoire basé sur des fragments d’un roman philosophique.

Ces films seront tous projetés sur leur support original en 16mm, à différents moments des journées :

DA CAPO : VARIATIONS ON A TRAIN WITH ANNA de Guy Sherwin
2000 / 16mm / n&b / sonore / 9′
Différentes interprétations d’un prélude pour piano de J.S. Bach, chacune accompagnant une séquence filmée depuis un train quittant une gare.

WIND VANE de Chris Welsby
1972 / 16mm / couleur / sonore / double écran / 8′
Deux caméras montées sur des trépieds avec une girouette furent positionnées sur 15 mètres le long d’un axe de 45° selon la position du vent. Le mouvement des deux caméras, qui filmaient simultanément, était contrôlé par la direction et la force du vent. Chaque écran a sa propre bande son pendant la projection.

THE SONG OF RIO JIM de Maurice Lemaître
1978 / 16mm / n&b / sonore / 6′
Ce film, réalisé en hommage à Ince et à Hart, ancêtres créateurs du film de cow-boys, possède une histoire «western», mais celle-ci ne se trouve pas sur l’image, qui est noire du début jusqu’à la fin, mais dans le son.

PRELUDE de Guy Sherwin
1996 / 16mm / n&b / sonore/ 12′
Une étude sur le temps, la mémoire et la réalité qui se déroule dans le jardin de la maison où la fille du cinéaste a grandi.

GOLDMAN CRASH d’Etienne Caire
2018 / 16mm / couleur / sonore / 9’
Un film au montage incandescent fabriqué à partir de bande-annonces de films apocalyptiques hollywoodiens.

LANDSCAPE (FOR MANON) de Peter Hutton
1987 / 16mm / n&b / silencieux / 13′
Première partie d’une étude de longue durée sur le climat et le paysage dans la vallée de l’Hudson.

Et deux films fabriqués à L’Abominable :

En ouverture le 7 février à 10h30 Robert Bonamy fera une intervention autour du film avec un extrait de :
SALAUD D’ARGENT (que ma langue s’attache à mon palais) du groupe Boris Barnet
2016 / 16mm / n&b / sonore / 33’ (extrait)
Essai filmé entre 2009 et 2014, en 16mm, dans la coordination des Intermittents & précaires d’Île de France et ses entours. Ce film a été conçu et interprété par des protagonistes de cette coordination, qui fut expulsée puis détruite.

En clôture le 8 février à 21h :
AUTREMENT, LA MOLUSSIE de Nicolas Rey (en sa présence)
2012 / 16mm / couleur / sonore / 81’
Un film en neuf chapitres présentés dans un ordre aléatoire, basés sur des fragments de « La catacombe de Molussie », roman allemand écrit entre 1932 et 1936 par Günther Anders. Des prisonniers d’une geôle d’un état fasciste imaginaire, la Molussie, se transmettent des histoires à propos du dehors, comme autant de fable à portée politique et philosophique.