Archives de catégorie : Travaux récents

Mises à jour du catalogue

After

de Anthony LAPIA

16mm sur vidéo, couleur, son, 69’, 2023

Un club techno à Paris. Le rythme de la musique emporte tout sur son passage. Les gens dansent, boivent, se droguent et parlent. Félicie rencontre Saïd et le ramène chez elle pour un after. À la frontière du jour et de la nuit, les vies et les idées entrent en résonance.

Ciompi

de Agnès PERRAIS

Super 8 & 16mm sur vidéo, couleur, son, 83’, 2023

À la fin du Moyen Âge, à Florence en Italie, une révolte des ouvriers les plus pauvres de la laine, les Ciompi, parvient à renverser le gouvernement. Aujourd’hui, alors que je m’entretiens avec l’historien militant qui a remis en lumière cette révolte, les ouvriers de l’industrie textile moderne se soulèvent dans les banlieues de Florence.   

Jamais vaincu.e.s

de Eve LINE

Super 8 & 16mm sur vidéo, couleur et n&b, son, musique improvisée en direct, 32’, 2023

Tourné entièrement en pellicule (super 8 et 16 mm), ce film est centré sur la pratique du Kinomichi, un art martial japonais émergeant de l’Aïkido, au sein de l’hôpital Saint-Antoine AP-HP, à Paris. Des relations intenses se tissent entre les pratiquant.e.s – essentiellement des femmes -, confronté.e.s à des situations de violence de toutes sortes, et leur enseignante, Odyle Noro Tavel. La caméra suit leurs gestes, leurs postures, l’expression de leurs visages, de leurs corps, et l’énergie de vie circulant entre elles et leur enseignante. Une composition originale, improvisée par trois musiciens au saxophone, à la trompette et au shakuhachi (flûte traditionnelle japonaise) s’accordent subtilement aux rythmes du film. Tout semble possible pendant ce temps d’écoute, de partage de mouvements de bases des arts martiaux japonais, de paroles d’une grande liberté, où la confiance, la solidarité et la joie s’installent peu à peu à l’intérieur du groupe. Des forces se déploient, qui sont de l’ordre de la sensation, faisant jaillir des énergies multiples, au milieu d’éclats de couleur et de lumière, que la matière pelliculaire permet de projeter avec une grande subtilité.

Enez

de Emmanuel PITON

Super 8 & 16mm sur vidéo, couleur et n&b, son, 42’08, 2022

Enez est une exploration physique et poétique, tourné en argentique d’un petit bout de terre perdu au milieu de la mer. La mer grignote peu à peu cette île qui sera totalement submergée dans quelques décennies. Le film scrute cet espace qui semble loin de tout en retraçant la mémoire des îliens. Ils semblent faire face à cette disparition et pourtant ils persistent à vivre ici, sur ce caillou rongé par les eaux.

El viaje

de Max BELMESSIERI

Super 8 sur vidéo, n&b et couleur, son, 24’, 2022

Suite à un tour du monde de deux ans, Carlota Cortés, une photographe restée solitaire après le deuil douloureux de son homme, est de retour en Espagne.
Ce jour-là, son agence de presse lui propose un reportage  : « Le voyage, sujet libre ». C’est l’angoisse : elle n’a fait aucune photo ces deux dernières années et le « sujet libre » est depuis toujours sa hantise. De plus, Carlota a perdu presque toute notion des couleurs et vit dans un monde qu’elle voit en gris.
Se posant comme à son habitude de lancinantes questions, elle s’accroche à ce qui passe à sa portée : la présence de marins turcs sur un navire espagnol, la piste sinueuse comme symbole de la vie qui passe, la mort comme dernier voyage, le tourisme de masse, le cinéma selon Buñuel, le public survolté d’un concert menacé par un téléphérique vétuste, les migrants que l’on ne voit même plus…
…avant de trouver enfin « son angle » : dans ce monde inhospitalier, froid et indifférent, arrêter de courir, ralentir et… Attendre.

El Viaje (2022) est la suite de Un Castillo en España (2021) mais les deux films peuvent être vus indépendamment l’un de l’autre.

Les ogres

de Enzo PERRIER

35mm sur vidéo, couleur, son, 3’17, 2022

Deux hommes luttent et s’agrippent dans un décor clinique. Leurs étreintes laissent imaginer que l’origine du conflit est plus complexe qu’un simple jeu d’égo.

Traverser (film improvisé)

de Joyce LAINÉ & Elsa PENNACHIO, Sacha GILLARD & Raphaël GAUTIER

Performance 16mm, couleur et n&b, musique en direct, 45’, 2021

Dans la brume, des corps fantomatiques se croisent. La silhouette de Mamadou se détache et entreprend seul son pèlerinage. Il chute, se relève, traverse des paysages enneigés et pluvieux. Après une nuit trouble, il arrive à la lisière de la ville, dont les hauts buildings lui font une promesse. Lui aussi construira des tours.

I. / II. / III.

de Alexandre Larose

S8 et 16mm sur 35mm, couleur et n&b, sil., 45’, 2022

Cette œuvre s’inscrit dans le projet Scènes de ménage, un corpus en développement. Il s’agit d’un ensemble de vignettes, de tableaux cinématographiques, construits autour de la gestuelle répétée du quotidien de mes parents. Je présente ces scènes tantôt comme plans-séquences, tantôt comme succession de plans découpés. Certaines ne mettent en scène qu’un seul parent, avec une emphase particulière sur la façon dont il/elle négocie l’espace domestique. Avec ces tableaux, imaginés dans divers environnements et par un traitement spécifique au médium, je travaille à révéler la singularité des lieux, du mouvement des figures et du rapport entre les deux.

ul-Umra

de Gautam Valluri

16mm et 35mm sur 16mm, n&b, sil., 8’16, 2022

En 1887, le noble Hyderabadi Viqar-ul-Umra a fait construire une mosquée en se souvenant des mosquées mauresques qu’il avait vues lors d’un voyage en Andalousie. Ce film est une tentative de se souvenir de la mosquée d’ul-Umra à travers le mouvement et l’immobilité, l’image et son absence.