de Max Belmessieri
Super 8 sur vidéo, couleur et n&b, son, 28’, 2024
La photographe Carlota Cortés se voit confier un vague reportage sur les nuages.
Elle s’interroge sur le sens de cette nouvelle mission et se demande comment photographier quelque chose d’aussi mouvant, quelque chose qui n’a, par essence, pas de forme prédéterminée. Ce travail sur l’évanescence la ramène au fantôme qui la hante : son amant Marko, disparu de sa vie des années auparavant.
Marko, quant à lui, est bien vivant mais en partie amnésique. Il regarde en boucle ses films Super 8, seuls souvenirs des années passées avec Carlota. Il s’interroge : pourquoi ne lui parle-t-elle plus ? Pourquoi, dans l’un de ses films, est-elle en train de s’enfuir ?
Au cours de sa quête photographique, Carlota commence à sentir la présence de son homme qui se manifeste bientôt sous la forme d’une volute nocturne psalmodiant : « Rien ne se perd, tout se transforme ».
Tandis que Carlota s’efforce de déchiffrer les histoires fluctuantes que racontent les masses nuageuses, Marko continue ses projections de films… et un étrange phénomène commence, qui mène à plusieurs interprétations : soit les films Super 8 influencent les choix de Carlota, soit les nuages induisent ceux de Marko. Ou peut-être… L’un des deux mondes n’existe que dans l’imagination de l’autre.
En accordant une extrême attention à la nature, Carlota pourrait-elle capter l’insaisissable afin de se reconnecter avec sa propre histoire ?