En mai fais ce qu’il te plaît : nouvelles et actualités…

Mai et juin bruissent au programme de films et de rencontres : une carte blanche à L’Etna qui a également besoin de soutien pour trouver un nouveau lieu, une séance Navire Argo au Gran Lux, un article sur le Navire Argo sur le site de Kodak, la rencontre internationale des laboratoires cinématographiques partagés à Toronto et des projections à Paris et à Nantes !

Carte blanche à l’Etna, au cinéma l’Archipel (Paris)

Le laboratoire cinématographique partagé de L’Etna est un lieu essentiel pour L’Abominable et ses membres-cinéastes. Situé à Montreuil depuis 10 ans, l’association est en fin de bail et cherche un nouveau lieu pour continuer à faire des films en argentique ! Elle a besoin du soutien de toutes et tous. 

Le 9 mai à 20h, l’Etna organise donc à Paris, au cinéma l’Archipel, une carte blanche présentant films et performances créées ces dernières années dans le laboratoire partagé par les cinéastes de l’Etna. 

Signe du compagnonnage de nos deux lieux, on retrouve dans la programmation, parmi d’autres, des films passés par L’Abominable et notamment Daucus Buganvilia de Florencia Aliberti, On ira à Neuilly Inch’Allah de Mehdi Ahoudig et Anna Salzberg et XB-21 de Tomaž Burlin.

Toutes les recettes de la soirée seront au bénéfice de la recherche du lieu.

Pour toutes les informations sur la séance, c’est par ici et pour réserver par

Daucus Buganvilia, de Florencia Aliberti

Session de visionnage 50, Soirée Navire Argo au Gran Lux (Saint Etienne)

Grande fête de cinéma et de musique s’étendant du 27 avril au 16 mai, la 50e séance de visionnage du Gran Lux à Saint Etienne invite L’Abominable à présenter le projet du Navire Argo et deux films faits au labo : D’étranges vues et de joyeux vestiges de Guillaume Mazloum et Los Conductos de Camilo Restrepo, lors d’une double séance le vendredi 12 mai à 20h30.

En présence de Guillaume Mazloum, réalisateur et chef-opérateur et de Julia Gouin administratrice de L’Abominable – Navire Argo.

Pour toutes les infos, rendez-vous par ici

D’étranges vues et de joyeux vestiges, de Guillaume Mazloum

Le Chantier Cinématographique aux rencontres Encore Heureux…, La Fonderie (Le Mans)

Le chantier cinématographique est un atelier de réalisation collective mis en œuvre avec des usager.es et salarié.es de plusieurs structures d’entraide et d’accompagnement social de la Seine-Saint-Denis, porté par Yoana Urruzola et Elisa Lebriand, depuis L’Abominable. 

Commencé en 2020, le travail arrive aujourd’hui à une première étape de montage qui, accompagnée de quelques lectures, sera présentée et discutée le 16 juin à 15h au sein des rencontres Encore heureux… 

Toutes les infos par ici.

Kodak et le Navire Argo

Kodak vient de publier un article sur le Navire Argo sur son site internet ! Vous trouverez dans l’article une vidéo tournée dans les laboratoires Eclair d’Epinay-sur-Seine qui présente nos futurs locaux et le projet dans son ensemble (en anglais avec sous-titres français).  

A découvrir et partager sans modération.

Visite et présentation du projet du Navire Argo dans les anciens laboratoires Eclair d’Epinay-sur-Seine.

Rencontre internationale des labos – Toronto 2023

Entre 25 mai et le 1er juin, L’Abominable sera à Toronto pour la rencontre internationale des laboratoires partagés organisée par LIFT (Liaison of Independent Filmmakers in Toronto) intitulé Analogue Resilience.

Une occasion de présenter le Navire Argo, de discuter avec les autres laboratoires d’artistes (regroupé sur le site www.filmlabs.org) et d’échanger sur nos façons de faire et nos films en argentique avec des structures et des cinéastes du monde entier. 

Plus d’informations, par .


Autres séances de films passés par L’Abominable 

Séance Intimes Territoires du Collectif Jeune Cinema au Grand Action (Paris)

Le film documentaire Agua de Vinagre, de Frédérique Menant sera présenté au Grand Action en 35mm pour sa première projection publique à Paris au sein d’une séance régulière du Collectif Jeune Cinéma, le 11 mai à 20h en présence de la réalisatrice.

Séances Des courts / des longs à l’espace Jemmapes (Paris)

Le travail de Eve Line, De fines guerrières, sera exposé à l’espace Jemmapes (Paris 11e) le 31 mai à partir de 19h à partir d’images faites au banc-titre de L’Abominable et sera suivi de la projection de son court-métrage Jamais vaincu.e.s.

Séance à la Médiathèque Colette (Epinay-sur-Seine)

Anna Salzberg viendra présenter son long-métrage documentaire Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était brune à la médiathèque Colette le 31 mai à 15h. La séance accompagne l’atelier de réalisation 16mm de Anna Salzberg poursuivit ce printemps avec une classe de 4ème SEGPA du collège Roger Martin du Gard (Epinay-sur-Seine).

Séance Ciné-femmes X Mire au Cinématographe (Nantes)

En collaboration avec l’association Ciné-femmes, le laboratoire partagé Mire à Nantes invite trois films réalisés par des membres du collectif de femmes cinéastes La Poudrière, formé en 2016 au sein de l’Etna, et que L’Abominable a eu la chance d’accueillir à un moment de leur fabrication : Le passage du col de Marie Bottois, Agua de Vinagre de Frédérique Menant et Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était brune de Anna Salzberg.

Séances le 15 juin à 18h30 puis 20h30 en présence des réalisatrices.

A voir et revoir sur ARTE.tv 

Le film documentaire de Jérémy Gravayat, Prendre Place (A Lua Platz), est actuellement rediffusé en ligne via La Lucarne et le site internet d’Arte. Vous avez jusqu’au 22 Juin pour le revoir à cette occasion !

Ce travail au long cours avait été accueilli par L’Abominable, dans nos anciens locaux de La Courneuve, entre 2013 et 2018. Ce long-métrage retrace les luttes d’habitants des bidonvilles, des années soixante à nos jours, certaines de leurs réflexions existentielles et les rapports qu’ils ont tissé à ce territoire de la Seine-Saint-Denis.

Séance à la SCAM (Paris)

Le dernier film d’Emmanuel Piton, Enez, sera présenté à Paris, à la SCAM (salle Charles Barbant) le 19 juin à 20h.

Enez, Emmanuel Piton

After

de Anthony LAPIA

16mm sur vidéo, couleur, son, 69’, 2023

Un club techno à Paris. Le rythme de la musique emporte tout sur son passage. Les gens dansent, boivent, se droguent et parlent. Félicie rencontre Saïd et le ramène chez elle pour un after. À la frontière du jour et de la nuit, les vies et les idées entrent en résonance.

Ciompi

de Agnès PERRAIS

Super 8 & 16mm sur vidéo, couleur, son, 83’, 2023

À la fin du Moyen Âge, à Florence en Italie, une révolte des ouvriers les plus pauvres de la laine, les Ciompi, parvient à renverser le gouvernement. Aujourd’hui, alors que je m’entretiens avec l’historien militant qui a remis en lumière cette révolte, les ouvriers de l’industrie textile moderne se soulèvent dans les banlieues de Florence.   

Jamais vaincu.e.s

de Eve LINE

Super 8 & 16mm sur vidéo, couleur et n&b, son, musique improvisée en direct, 32’, 2023

Tourné entièrement en pellicule (super 8 et 16 mm), ce film est centré sur la pratique du Kinomichi, un art martial japonais émergeant de l’Aïkido, au sein de l’hôpital Saint-Antoine AP-HP, à Paris. Des relations intenses se tissent entre les pratiquant.e.s – essentiellement des femmes -, confronté.e.s à des situations de violence de toutes sortes, et leur enseignante, Odyle Noro Tavel. La caméra suit leurs gestes, leurs postures, l’expression de leurs visages, de leurs corps, et l’énergie de vie circulant entre elles et leur enseignante. Une composition originale, improvisée par trois musiciens au saxophone, à la trompette et au shakuhachi (flûte traditionnelle japonaise) s’accordent subtilement aux rythmes du film. Tout semble possible pendant ce temps d’écoute, de partage de mouvements de bases des arts martiaux japonais, de paroles d’une grande liberté, où la confiance, la solidarité et la joie s’installent peu à peu à l’intérieur du groupe. Des forces se déploient, qui sont de l’ordre de la sensation, faisant jaillir des énergies multiples, au milieu d’éclats de couleur et de lumière, que la matière pelliculaire permet de projeter avec une grande subtilité.

Enez

de Emmanuel PITON

Super 8 & 16mm sur vidéo, couleur et n&b, son, 42’08, 2022

Enez est une exploration physique et poétique, tourné en argentique d’un petit bout de terre perdu au milieu de la mer. La mer grignote peu à peu cette île qui sera totalement submergée dans quelques décennies. Le film scrute cet espace qui semble loin de tout en retraçant la mémoire des îliens. Ils semblent faire face à cette disparition et pourtant ils persistent à vivre ici, sur ce caillou rongé par les eaux.

El viaje

de Max BELMESSIERI

Super 8 sur vidéo, n&b et couleur, son, 24’, 2022

Suite à un tour du monde de deux ans, Carlota Cortés, une photographe restée solitaire après le deuil douloureux de son homme, est de retour en Espagne.
Ce jour-là, son agence de presse lui propose un reportage  : « Le voyage, sujet libre ». C’est l’angoisse : elle n’a fait aucune photo ces deux dernières années et le « sujet libre » est depuis toujours sa hantise. De plus, Carlota a perdu presque toute notion des couleurs et vit dans un monde qu’elle voit en gris.
Se posant comme à son habitude de lancinantes questions, elle s’accroche à ce qui passe à sa portée : la présence de marins turcs sur un navire espagnol, la piste sinueuse comme symbole de la vie qui passe, la mort comme dernier voyage, le tourisme de masse, le cinéma selon Buñuel, le public survolté d’un concert menacé par un téléphérique vétuste, les migrants que l’on ne voit même plus…
…avant de trouver enfin « son angle » : dans ce monde inhospitalier, froid et indifférent, arrêter de courir, ralentir et… Attendre.

El Viaje (2022) est la suite de Un Castillo en España (2021) mais les deux films peuvent être vus indépendamment l’un de l’autre.

Les ogres

de Enzo PERRIER

35mm sur vidéo, couleur, son, 3’17, 2022

Deux hommes luttent et s’agrippent dans un décor clinique. Leurs étreintes laissent imaginer que l’origine du conflit est plus complexe qu’un simple jeu d’égo.

Traverser (film improvisé)

de Joyce LAINÉ & Elsa PENNACHIO, Sacha GILLARD & Raphaël GAUTIER

Performance 16mm, couleur et n&b, musique en direct, 45’, 2021

Dans la brume, des corps fantomatiques se croisent. La silhouette de Mamadou se détache et entreprend seul son pèlerinage. Il chute, se relève, traverse des paysages enneigés et pluvieux. Après une nuit trouble, il arrive à la lisière de la ville, dont les hauts buildings lui font une promesse. Lui aussi construira des tours.

Fête de soutien à L’Abominable-Navire Argo au Shakirail le 12 avril

Le printemps approche, le Navire est toujours à quai… mais on s’active dans les soutes, on ne perd pas espoir bien au contraire et on a toujours besoin de tous les soutiens pour mettre les voiles ! Mercredi qui vient, les Scotcheuses nous font l’amitié d’une soirée de soutien au Shakirail, merci à elles et venez nombreuses !

 
Au Shakirail, 72 rue Riquet, 75018 Paris
(Métro Riquet)
 
Le mercredi 12 avril 2023, à partir de 16h
 
L’Abominable – Navire Argo déménage dans les anciens laboratoires historiques d’Éclair à Épinay sur Seine. Mais d’importants travaux sont à réaliser pour que la mairie nous y accueille avec un bail emphythéotique de 35 ans !!

Si on y parvient, pourront à nouveau fleurir dans cet immense bâtiment :  une salle de cinéma internationale de quartier, de futurs labos de développement, la transmission des savoir-faire autour de la pellicule et encore pleins d’autres rêves argentiques à fabriquer !! 

Les Scotcheuses comme d’autres collectifs, sont très attachées à ce labo car c’est grâce à lui qu’on peut développer nos pellicules de façon autonome, sans dépendre de l’industrie. Sans ce lieu, beaucoup de films ne pourraient plus se faire et ça serait très très triste.
 
Alors, venez soutenir ce projet et les futurs films en forme de cailloux qu’on jettera du haut des barricades enflammées du feu de nos désirs !
 
Programme :
 
16h : ouverture des portes
 
16h30 – 18h30 : atelier sur pellicule avec les copaines de Braquage (intervention directe sur du film 16mm, grattage, couleurs et tutti quanti), places limitées, venez un quart d’heure avant / atelier ouvert aux enfants à partir de 8 ans jusqu’à 120 ans
 
18h – 19h : projections de films militants (en 16mm) très rarement projetés ! + projection du film créé pendant l’atelier + performance sur pellicule « Comment les chatons mignons vont détruire l’humanité » par Max

19h – 20h : projectionS surprises de courts-métrages
 
20h : Absences + Après les Nuages – projection en 16mm et super 8 par Les Scotcheuses
 
21h : Cantine vég’
 
22h : concerts des rappeuses Lynx et Mystik Poetik
 
Fermeture des portes à minuit !
 
ENTRÉE ET ACTIVITÉS À PRIX LIBRE – tous les bénefs iront au l’Abominable-Navire Argo
 
Bar sur place
 
Venez nombreux.ses agiter vos pellicules ;)
 
 
Pour en savoir plus sur L’Abominable-Navire Argo : https://navireargo.org/
 
Et à propos des Scotcheuses : les scotcheuses sont les petits objets mécaniques qui servent à couper et scotcher la pellicule pour le montage d’un film. C’est le nom qu’on s’est donné. Nous sommes un collectif de cinéma artisanal. On utilise la caméra Super 8 car c’est un outil qu’on peut facilement s’approprier et transmettre. On aime aussi le grain des images de cette caméra faite pour les films amateurs, les films de famille, rattachée aux histoires du quotidien. Ses images chaleureuses. Le collectif est un endroit poreux, parfois nous sommes vingt, parfois moins et parfois plus. Certaines d’entre nous ont une expérience plus ancienne dans la fabrication de films et d’autres ont plein d’autres connaissances. On apprend les unes des autres. Malgré les difficultés, nous avons réussi à inventer une façon de faire un cinéma horizontal et partagé, où les hiérarchies et les divisions du travail sont toujours remises en cause. C’est ce qu’on fait : se réapproprier des outils pour ne pas les laisser aux mains de l’ennemi, parce que si nous on a plein d’outils qu’on sait toutes utiliser, eh bien là, on sera plus fortes. Les plus fortes dans les failles et les interstices d’un monde qui vacille. Les plus fortes avec nos faiblesses. Chaque rencontre, chaque lutte, est comme une petite allumette pour ne plus fermer l’objectif. Pour poser nos regards aux endroits de lutte, de vie.

Brèves d’avril-mai à propos de quelques films accompagnés par le labo …

• Le 2 avril lors du palmarès du festival du Réel, Agnès Perrais a obtenu le prix de la Sacem pour son film Ciompi  diffusé pour la première fois… Belle vie au film !

• Le 15 avril au Jeu de Paume à 17h dans le cadre des variations  du cinéaste Nicolas Pereda, une carte blanche où l’on pourra revoir le film de Camilo Restrepo  La impresion de una guerra

• Le film d’Anna Salzberg Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était brune poursuit sa tournée : au mois d’avril, il sera à Porto au Femme Festival de Film International le 19 et le lendemain au bar Le Cheval Blanc à St Germain-Laval.

• Le 19 avril à 20 heures, au cinéma l’Archipel, une projection du film de Maria Kourkouta Horiko (Intermède) et le 4 et 5 mai son film Retour à la rue d’Eole sera présenté à l’IMEC à Caen, dans le cadre de l’exposition Tables de montage.

• Le 21 Avril à 19 heures, à la Cinémathèque de Toulouse sera montré le film de Nicolas Rey Autrement la Molussie  suivie le 22 avril à 11 heures d’une rencontre avec Pascale Cassagnau et Nicolas Rey à la librairie Ombres Blanches à propos du livre de Günther Anders La catacombe de Molussie.

• Le 11 mai à 20 heures, dans le cadre des séances régulières du Collectif Jeune Cinéma au Grand Action à 20 heures sera projeté le film de Frédérique Menant Agua de vinagre en 35mm.

• Et aussi… le 27 avril seront projetés les films de Stefano Canapa A radical film et Further Radical au Grand lux à Saint-Étienne, qui nous fait aussi l’immense amitié de dédier une belle séance le 12 mai à 20h30 au futur Navire Argo avec les films de Guillaume Mazloum D’étranges vues et de joyeux vestiges suivi de Los conductos de Camillo Restrepo. Merci pour ce soutien à Olivier et Gaëlle !

Belles projections !
Pour soutenir le Navire c’est par ici
https://navireargo.org/soutenir



 

Séance spéciale Cahiers du cinéma au Reflet Médicis le 26 janvier à 20 heures

Belle année à toutes et tous !
 
Dans l’attente fiévreuse de retrouver la possibilité de créer nos images sur support argentique, nous sommes très heureux de partager avec vous quelques uns des films issus de notre laboratoire à l’occasion d’une séance organisée par les Cahiers du cinéma en soutien au Navire Argo le jeudi 26 janvier à 20 heures, au cinéma le Reflet Médicis, à Paris.
 
Cette séance programmée par Alice Leroy en écho à son article paru dans le numéro de janvier met à l’honneur la diversité des films passés par L’Abominable : expérimental, documentaire, fiction, mais surtout films en prise avec la matière des images.
 
Ce sera l’occasion de partager avec vous le projet du Navire Argo dans les anciens laboratoires Éclair en présence des cinéastes. 
 
Pour qu’il advienne votre soutien reste précieux et indispensable…
 
https://navireargo.org/soutenir/
 
Au plaisir de vous retrouver le 26 janvier !
 
Programme de la séance :

The Noble Mansion de Gautam VALLURI
35mm sur vidéo, couleur, son, 6’33  2022
Une exploration de la dissonance entre les anglophones et les analphabètes dans l’Inde d’Indira Gandhi à travers des images imprimées dans le défunt Illustrated Weekly of India, et des échos des premières publicités télévisées du pays.


La impresion de una guerra de Camilo RESTREPO
16mm sur vidéo, couleur et n&b, son, 26’   2015
Prix Léopard d’argent du court-métrage international au Festival de Locarno 2015,
Prix à la qualité du CNC
La Colombie est confrontée depuis plus de soixante-dix ans à un conflit armé interne, dont les contours ont, au fil des ans, largement perdu de leur netteté. Progressivement s’est installé un climat de violence généralisé à l’échelle de la société.
La violence et la barbarie ont fini par imprégner tous les aspects de la vie quotidienne, laissant dans les rues ses traces ténues. C’est peut-être par une multitude de ces traces que le récit de cette guerre diffuse prendrait enfin corps.
L’impression d’une guerre donne à voir quelques-unes de ces marques, volontaires ou accidentelles, ostensibles, fugaces ou dissimulées. Souvent signes de lutte contre l’oubli, l’indifférence et l’impunité.


Further Radical de Stefano CANAPA
35mm, n&b, 1,85, son Dolby SR, 6’40 2020
Dans A Radical Film, Canapa expérimentait en exposant du film à travers des fines lamelles de radis noir, une référence aux racines du cinéma. Further Radical amène le même matériau à son point d’aboutissement en le travaillant à la tireuse optique. Une explosion de lumière traverse l’émulsion photochimique noire et blanche.


Los Plateados de Mariya NIKIFOROVA & Martín MOLINA
16mm sur vidéo, n&b, son, 11’ 2021
La Bestia est un train qui transporte des marchandises à travers le Mexique ; il est également emprunté par les migrants qui souhaitent atteindre la frontière étatsunienne. Los Plateados («les argentés») étaient un groupe de hors-la-loi au XIXe siècle. Ce film explore les frontières invisibles et les rituels quotidiens.


Sites de Hector CASTELLS-MATUTANO
35mm, couleur, sil, 7’47 2016
Site est un film abstrait fait à son origine avec une caméra d’image fixe, ensuite modifié avec des moyens mécaniques. Les motifs abstraits apparaissent l’un apres l’autre, sans ordre. Une expérience abstraite visuelle.


Les joues froides de Louise BERNARD PALLAS
16mm et 35mm sur vidéo, couleur, son, 16’ 2021
Une femme, un homme, une île. Une belle journée d’été, comme tant d’autres auparavant.
J’ai tenté de mettre en scène l’expérience irrémédiable de la perte de l’être aimé et l’impossibilité du deuil. Afin d’échapper à cette souffrance, le personnage principal a fabriqué une mystérieuse machine capable de projeter l’image de son amoureux, auprès duquel elle passe ses journées dans l’illusion la plus totale. Au cours du récit, les images projetées par la machine se détériorent progressivement grâce à différents procédés de prise de vue en 16mm et en sténopé 35mm.